L’écorce de bois, une alternative à la paille de céréales ?

Il s’agit d’écorces et d’aubiers issus de feuillus de taille inférieure à 60 mm. Pour cet essai, 4 lots de 16 jeunes bovins sont utilisés : 2 en 100% paille et 2 en 100% écorces
Caractéristiques des produits :
| Ecorces de bois | Paille |
Taux de matière sèche (% MS) | 60 à 90 % | 90 % |
Masse volumique (kg/m3) | 240 à 315 | 100 |
Taux d’absorption (l/kg de matériau) | 0.8 | 3.3 |
Quantité initiale/case (kg/case) | 1850 | 215 |
Quantité initiale/JB (kg/JB) | 115 | 13 |
Apport totaux/j (kg/JB/j) | 8,4 à 8,9 | 3,9 |
Les bovins sont alimentés avec une ration unique, excepté un ajout de paille pour les lots « écorces ».
Les premiers résultats montrent des croissances similaires pour les différents lots. Aucune différence significative n’est constatée sur la propreté des animaux, les lésions, les boiteries et les problèmes respiratoires.
En moyenne, le fumier d’écorce est moins chaud de 4,2°C que le fumier de paille, avec 6,7% de MS en plus par rapport à la paille.
Le curage est plus long pour les modalités écorce (+ 16 min/case) s’expliquant par une production de 4,7 t de fumier en plus par rapport aux modalités paille. Le fumier issu des lots paille (30.5% de MS) semble plus diminuer en volume que le fumier des lots écorce (41% MS).
Le graphique ci-dessous donne les prix d’équilibre paille/écorce. C’est-à-dire, c’est le prix auquel il est intéressant d’acheter des écorces pour remplacer la paille en fonction de son prix à l’instant t. Ce prix d’équilibre a été calculé pour 3 tarifs de la paille (80, 100 et 120 €/T), permettant ainsi de produire une courbe de tendance.
Les indicateurs observés dans cette étude montrent des différences notables entre l’écorce et la paille. Cependant, l’écorce reste une bonne alternative avec aucun impact sur la santé et le bien-être des animaux. Cette alternative pourrait être utilisée les années où les quantités de paille sont faibles et couteuses. Pour aller plus loin dans l’analyse de cette alternative, l’étude des valeurs fertilisantes de ces fumiers seraient la continuité de cette étude.