Guide technique : Concevoir sa plateforme de remplissage/lavage du pulvérisateur et du lavage de matériel

Réduire l’usage des produits phytosanitaires de 50% : tel est l’objectif national du plan Ecophyto, issu du Grenelle de l’environnement. La limitation des pollutions ponctuelles contribue à l’objectif d’Ecophyto par une utilisation des produits phytosanitaires plus durable pour préserver tant la santé des utilisateurs que l’environnement.

Une agriculture moderne et responsable doit optimiser ses pratiques dans un souci accru de la sécurité des personnes et du respect de l’environnement notamment dans le domaine des phytosanitaires. Les agriculteurs sont, en effet, de plus en plus sensibilisés à la nécessité d’adapter la gestion de leurs exploitations (ergonomie, organisation des postes de travail, mise en œuvre de protection collective…) afin de limiter le risque de pollutions ponctuelles/diffuses avec des produits phytosanitaires ainsi que d’assurer une meilleure sécurité vis à vis de la santé.

Bon nombre d’agriculteurs souhaitent limiter les risques et améliorer les conditions de travail par la mise en place d’une plateforme de lavage/remplissage du pulvérisateur. Rappelons qu’elle n’est pas obligatoire mais elle fait partie des moyens permettant d’atteindre les objectifs de résultats de l’arrêté du 7 mai 2017. A l’exploitation, si la gestion des fonds de cuve et le lavage du pulvérisateur n’ont pu être réalisés à la parcelle, il conviendra d’aménager un espace sur le siège de l’exploitation, pour récupérer ces effluents et ensuite les traiter avec un système agréé reconnu par le Ministère de l’Environnement.

Les Chambres d'agriculture de la Vienne, de Charente-Maritime et des Deux-Sèvres ont réalisé dans le cadre de l’appel à projet « communication Ecophyto 2017 » un guide technique « Concevoir sa plateforme de remplissage/lavage du pulvérisateur et de lavage du matériel ». Ce guide permettra aux agriculteurs d’avoir une vision globale de la conception d’une station de lavage/remplissage du pulvérisateur répondant à un cahier des charges spécifiques. Il a pour vocation d’aider les agriculteurs à élaborer leur projet car avant toute réalisation, il apparaît nécessaire de se poser les bonnes questions. Un projet adapté et réfléchi est un gage de réussite qui permet de travailler dans de bonnes conditions pour préserver sa santé et l’environnement.

Christine Archenault – Daniel Colin