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Avec les chercheurs, mieux lutter contre les dépérissements !

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Interview de Cyril GERVAIS Viticulteur et éleveur à Bréville.

Comme tous, les maladies du bois m’impactent directement. Les vignes sont très touchées à partir d’une dizaine d’années. Je gère les manquants en entreplantant jusqu’à 10 ans. Ensuite c’est du provignage. On marque les ceps lors des prospections flavescence dorée. A la taille on arrache les ceps morts et on adapte la longueur des lattes pour les probins.

Quelle a été la motivation pour rejoindre un groupe MI Vigne ?
Je note le plus souvent que c’est lorsque qu’un stress hydrique estival arrive subitement, avec des températures élevées induisant une forte évapotranspiration que les symptômes apparaissent plus fortement. C’est la manière dont tout ça s’enchaine qui fait que les symptômes sont plus marqués ou non et plus ou moins précoces. Avec le réchauffement climatique je crains que l’on s’expose à davantage de problèmes de dépérissements. Dans mes sols de Pays bas qui ont la particularité de crevasser l’été, l’idée de garder de la fraicheur, de l’humidité au sol et de protéger le sol du rayonnement m’a semblé être une piste intéressante. Atténuer la vitesse d’arrivée d’un stress hydrique estival nous a guidé vers la piste du paillage. C’est venu assez naturellement d’autant plus que la ressource n’est pas limitée pour moi en tant qu’éleveur. Nous verrons sur plusieurs années si l’idée est probante ou pas.

Concrètement qu’avez-vous mis en place ?
Avec la Chambre on regarde comment la vigne se comporte dans des situations avec une couverture paillée à 100%, 50% et intégralement travaillé. Un engrais vert à base de féverole est implanté sur les inter rangs amenés à être travaillés.
La vigne répond très différemment selon le taux de paillage. L’effet année compte aussi : le paillage a eu un effet très positif en 2020, millésime plutôt sec surtout sur la fin de cycle. L’excès d’humidité en 2021 a produit l’effet inverse. Le paillage a davantage sensibilisé au gel aussi. L’intérêt de la technique ne pourra s’appréhender que sur plusieurs années.

Quelles sont les pistes d’amélioration ?
Le paillage est à adapter : je pense qu’il faut l’envisager après les relevages. En 2021 ça a été fait en avril. Rien ne sert d’en mettre trop tôt et en trop grosse quantité. J’ai investi dans une pailleuse : la couverture sera plus homogène avec une quantité de paille plus restreinte. Une autre piste à explorer consiste à déporter le broyat des couverts engrais vert sous le rang sans l’enfouir pour ne plus avoir à travailler le cavaillon ou le désherber.

Qu’attendez vous du PNDV Tour ?
Et bien justement comprendre pourquoi on a une telle variabilité d’expression des symptômes selon l’année. En parcourant la presse, certains travaux permettent d’expliquer pourquoi lors de millésimes secs on a moins de maladies du bois. Il semble qu’il y ait un lien entre stress hydrique et l’esca. Et puis bien d’autres thématiques seront présentées. J’espère qu’en mobilisant plusieurs leviers on parviendra à maîtriser ces dépérissements. Identifier tous les moyens à notre portée, c’est important, mieux comprendre les perspectives qui s’offrent à nous aussi !

Témoignage de Cyril GERVAIS

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