Couverts végétaux : des solutions et des perspectives mises en avant sur la plateforme du GIEE de Brettes !

Le GIEE a également mis en place, une plateforme (bandes tests) regroupant de nombreux mélanges, avec l’appui technique de Lise GOUAUD-LECOQ (conseillère grandes cultures à la CA16).
Un premier rendez-vous bout de champs avec le GIEE « l'agro écologie au service du bien nourrir » de la CAVAC de Villejésus a eu le lieu le 17 novembre 2020, co-animé par le CIVAM du Ruffécois et la CA16, sur la plateforme d’essais chez Dominique RICHARD à Empuré. Persuadé de l’utilité des CIPAN, Dominique RICHARD a souligné l’importance de mener des essais.
Cette première rencontre a permis de nombreux échanges d’expériences sur les difficultés et les réussites des choix, de la mise en place, de la conduite et de la destruction des couverts végétaux. Une quinzaine d’agriculteurs a répondu présent à cette rencontre. Tous ont partagé la conclusion de M. GENOTTIN « la qualité du semis est un des facteurs clé de la réussite du couvert ».
Une deuxième visite a eu lieu le 27 novembre. À cette occasion, le GIEE de Brettes et la Chambre d’agriculture ont accueilli une vingtaine d’agriculteurs avec qui ils ont partagé leurs témoignages. 28 couverts végétaux aux intérêts variés (agronomiques, écologiques, faunistiques, fourragers) et deux dates de semis (03 août et 28 septembre) ont été comparés. Les partenaires qui ont participé à la mise en place de l’essai (firmes semencières, coopératives et négoces agricoles) ont pu apporter des compléments d’informations et répondre aux questions. Pour M. CHAMOULEAU, agriculteur à Cellefrouin et Vice-Président de la Chambre d’agriculture, « les couverts ont un rôle majeur dans la rotation, et il faut les considérer comme une culture ».
Les premiers résultats visuels obtenus ont montré des réussites et des échecs. Ils ont permis de confirmer l’intérêt à apporter au choix du couvert, à la qualité de son semis, à la date d’implantation. Le fait d’avoir un couvert constitué de plusieurs espèces végétales permet d’obtenir une couverture du sol plus homogène. La deuxième date de semis, trop tardive, n’a pas permis un développement suffisant des couverts. Pour M. GALLAIS du GIEE de Brettes « il est important de montrer ce type d’essais aux services de l’Etat afin de prouver la complexité de leur réussite ».
Des pesées MERCI (Méthode d’Estimation des éléments Restitués par les Cultures Intermédiaires) ont été réalisées par les conseillers de la Chambre d’agriculture et les agriculteurs du GIEE suite à la visite. Toutes les observations et résultats de cette plateforme seront mis à disposition sur www.charente.chambre-agriculture.fr.
Cette visite a permis de rappeler les conditions de réussite d’un couvert : la fonction donnée au couvert, la date de semis, la qualité du semis, le choix du semoir et le choix des semences en mélange. Les échanges lors de ces visites témoignent de l’intérêt pour ce type de plateforme en tant que vitrine produisant des données qui alimentent les évolutions des systèmes de cultures. Quelques suggestions qui pourraient être expérimentées sur cette plateforme ont également été faites autour de la fertilisation, de l’irrigation et de la conduite des couverts.
(1)Ces essais sont financés en partie par l’Agence de l’Eau Adour Garonne (dans le cadre du projet « adopte un couvert » proposé par Charente Eaux), et le PRDA.
Contacts : Lise GOUAUD-LECOQ lise.gouaud@charente.chambagri.fr - 05 45 67 49 83 et Nicolas CHASLARD nicolas.chaslard@charente.chambagri.fr - 05 45 24 49 95