Des semis retardés… et une surveillance puceron à maintenir

Mais toutes les parcelles n’ont pas pu être emblavées et ne le seront certainement pas pour cette campagne, les sols étant encore trop gorgés d’eau.
Les assolements ont déjà été revus, de plus grandes surfaces de cultures de printemps seront mises en place avec leurs avantages et inconvénients agronomiques et technico-économiques.
Côté culture, les stades sont très hétérogènes en fonction des secteurs et des dates de semis. Les cultures les plus avancées (semées fin octobre) sont aujourd’hui à 3 feuilles, voir tout début tallage, pour les blés tendre et orge d’hiver. Depuis le retrait des néonicotinoïdes au 1er juillet 2018, il n’y a plus possibilité de bénéficier d’une protection de semences qui permettait une bonne couverture des cultures jusqu’à 3 feuilles des céréales. Il convient donc d’être attentif, et de surveiller la présence de pucerons dans les parcelles dès la levée des céréales. Même si en général les semis tardifs profitent de conditions climatiques moins favorables aux insectes d’automne cela ne permet pas d’éliminer le risque.
Aujourd’hui, d’après les différentes observations et retours terrain, la pression pucerons est faible. Même si les conditions climatiques des prochains jours ne sont pas favorables aux vols des insectes, il est recommandé de poursuivre la surveillance. Pour évaluer le risque il faut observer ses propres parcelles dès la levée. Le seuil de nuisibilité et donc d’intervention est atteint lorsque plus de 10 % des pieds sont colonisés par au moins un puceron ou présence de pucerons pendant plus de 10 jours dans la parcelle. Au-delà du stade 4 feuilles de la céréale, le risque diminue fortement mais n’est pas nul si les conditions restent douces.
Pour plus de renseignements contacter les conseillers Grandes cultures de la Chambre d’agriculture de la Charente.
Lise GOUAUD-LECOQ : 06 14 09 65 46
Alexia ROUSSELIERE : 06 14 09 36 99