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Edito de Chritian DANIAU - Rien ne sera plus comme avant

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Après une mobilisation historique des agricultrices et agriculteurs partout en France, le message adressé au gouvernement était très clair.

La mobilisation en Charente a également été historique tant sur le nombre, le temps, les lieux, que sur la méthode.
Sur ce dernier point, je ne peux que saluer notre marque de fabrique qui consiste à faire passer les messages sans dégrader, sans casser et en gardant le soutien à la fois des autres acteurs du territoire mais aussi le soutien du grand public.

En tant que Président de la Chambre d'Agriculture de la Charente, je suis fier des actions menées sur le département par les agriculteurs charentais.

Je vous confirme que rien ne se sera plus comme avant et j'attire particulièrement l'attention des autres acteurs du territoire à mesurer l'ampleur et les demandes de cette mobilisation.

Je pense au Conseil régional, au Conseil départemental, aux collectivités, aux communes, aux  différentes institutions et associations, dont certains nous ont déjà apporté leur soutien.

Ils nous appartient maintenant de poursuivre et de redoubler notre investissement quotidien pour faire que nos propositions à l'échelle départementale puissent se concrétiser plus rapidement, en mettant en œuvre la simplification au service de l'agriculture et des enjeux auxquels nous avons le devoir de répondre collectivement.

1er février, date historique

Le 1er février était déjà une date historique que nous n'aurions pas dû oublier. Elle le sera encore plus demain puisque l'agriculture et la souveraineté alimentaire ont enfin été déclarées d’intérêt général.

Cette annonce du gouvernement portée par la mobilisation sans précédents et soutenue par tous les français doit maintenant être gravée dans la loi.

Pour faire un peu d'histoire, rappelons-nous d’où l’on vient et ne l’oublions jamais.

  • Le  1er février 1954, il y a 70 ans, L'Abbé Pierre fait un appel historique en France en soutien aux plus pauvres.
     
  • Le  1er février 1949, il y a 75 ans, 4 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, c'est la fin des tickets de rationnement entrés en vigueur en 1940 par l'attribution d'une carte d'alimentation qui donne droit à un contingent de coupons et tickets de rationnement. Le nombre dépend de l'âge et de la profession !
    La catégorie J est rapidement divisé en J1 (de 3 à 6 ans), J2 (de 6 à 12 ans) et à partir de juin 1941, en J3 (de 13 à 21 ans). Les J3 perçoivent la ration de pain la plus élevée, des suppléments en sucre, confiture, et chocolat.

    J3 devient alors l’expression consacrée pour désigner la jeunesse sous l'occupation. Ne l'oublions pas !

    Ce rationnement ne permettait pas de répondre aux besoins journaliers en calories et la faim était présente dans presque toutes les familles, notamment après le désastre de la guerre. Comment peut-on ne pas y penser encore aujourd'hui lorsque l'on fait ses courses ?

    C'est la mise en place du plan Marshall en 1948 et l'investissement de toute une profession qui s'est organisée à l'échelle communale, des cantons qui ont posé et construit les bases de notre agriculture.

N'oublions pas d’où l'on vient et sachons préserver les outils que nous avons construits dans l'ensemble des filières, les structures d'accompagnement, les banques, les CUMA, les coopératives... Respect à eux !

Soyons à l'image de ceux qui ont sorti notre pays de la guerre et qui ont mis fin aux famines en Europe pour faire avancer ensemble notre agriculture. Oui, ils ont su le faire.

Vous pouvez compter sur l'ensemble des élus du bureau et des équipes de la Chambre d’agriculture de la Charente pour redoubler d'efforts pour continuer à porter nos demandes à l'échelle départementale, régionale, nationale et européenne.

Les demandes des agriculteurs charentais sont aussi fortes que légitimes, et aux demandes nationales viennent s'ajouter les contraintes de notre territoire de zone intermédiaire.

Vous trouverez ci-dessous le graphique qui présente l'évolution des revenus par UTH (Unité de travail Humain) sur notre petite région.

Après une remontée en 2021, 2023 se présente comme une des années les plus mauvaises depuis 10 ans et contrairement aux idées reçues, elle concerne autant les éleveurs que les grandes cultures.

A noter que ces chiffres sont bien inférieurs aux moyennes des autres régions de France qui ont la chance de produire sur des sols plus productifs, que ce soit pour faire pousser de l'herbe, du blé ou du tournesol.

Selon la loi Egalim, le revenu devrait être d'au moins 45 000 € par UTH pour rémunérer correctement le travail, tout en prenant une petite marge de sécurité.

Notre objectif principal sera de proposer des solutions pour répondre à la problématique numéro une d'une grande partie des agriculteurs charentais.

Comme je vous l'ai annoncé plus haut, rien ne sera plus comme avant.

Lors des vœux et alors que nous fêtons les 100 ans des Chambres d'Agriculture, j'ai souhaité à tous nos collègues, à nos interlocuteurs, aux services de l'État, aux collectivités et aux partenaires, que 2024 soit une année aux couleurs et aux valeurs de l'Olympisme : l'Amitié, le Respect et l'Excellence. Et aussi du Paralympique : la Détermination, l’Egalité, l’Inspiration et le Courage.

Ces valeurs, nous les avons mises en œuvre au travers de nos mobilisations, notre détermination à faire reconnaître l'agriculture d'intérêt général, l'inspiration et le courage par les méthodes que les agriculteurs charentais ont mises en œuvre pour faire passer nos messages dans le respect des installations, l'amitié avec la population et les forces de l'ordre.

Il nous reste l'excellence et l'égalité à mettre en œuvre par nos propositions et sur ce point, nous devons défendre toutes les filières, tous les modèles et répondre à 4 enjeux principaux : souveraineté alimentaire, sécurité énergétique, protection de la biodiversité et vie des territoires, renouvellement des générations et le tout dans un contexte de changement climatique.

J'invite toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans ces valeurs à nous rejoindre pour appliquer la devise de l'Olympisme : ensemble "plus vite, plus haut, plus fort" au service des agricultrices, des agriculteurs et des territoires de Charente.

Selon la loi Egalim, le revenu devrait être d'au moins 45 000 € par UTH pour rémunérer correctement le travail, tout en prenant une petite marge de sécurité.Selon la loi Egalim, le revenu devrait être d'au moins 45 000 € par UTH pour rémunérer correctement le travail, tout en prenant une petite marge de sécurité.

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