La méthanisation, une solution pour l’agriculture

Les digesteurs, de larges panses de ruminants
Le lien est souvent fait entre les ruminants et le digesteur de l’unité de méthanisation. En effet, dans cette grande cuve fermée hermétiquement, l’exploitant introduit de la matière organique non-ligneuse afin que les bactéries la digèrent sous forme de digestat et de biogaz. Contrairement au bovin, ici, on introduit du fumier, du lisier, des intercultures et autres végétaux, des issues de céréales, de la vinasse ou bien des biodéchets de l’industrie agro-alimentaire…
Ce phénomène de dégradation est naturel et se fait en condition anaérobie.
Le biogaz produit par la méthanisation est composé pour moitié de méthane. Il est valorisé par combustion dans une génératrice produisant de la chaleur et de l’électricité, ou est épuré avant d’être injecté dans le réseau de « Gaz de Ville ». Cette dernière valorisation nécessite d’avoir une canalisation de distribution à distance raisonnable afin de garantir une rentabilité, classiquement de l’ordre de 10 km maximum. Les réseaux denses présents entre Barbezieux et La Rochefoucauld rendent cette zone particulièrement propice à ce type de valorisation.
La méthanisation, un atout pour l’exploitant comme pour le territoire
Les externalités positives sont nombreuses et dépendent du contexte de l’exploitation : ça peut être la réduction du recours à l’azote minéral grâce au digestat, la production du carburant pour véhicule (gaz comprimé/liquéfié, ou électricité), la réduction de la facture de chauffage (école, maison, piscine municipale…), ou encore la réduction de l’odeur des effluents.
Si la méthanisation est intéressante pour l’agriculteur qui peut valoriser ses effluents et biodéchets, elle est aussi une opportunité pour les collectivités et entreprises, qui devront recycler leurs biodéchets, par exemple sous la forme de compost ou de digestat en janvier 2023 ou 2024 selon les situations.