La prévention sanitaire et la contention, des incontournables pour l’engraissement de jeunes bovins

Engraisseur depuis 2006, Marc BLOT a récemment repensé l’ensemble de son dispositif d’engraissement de jeunes bovins viande pour améliorer les performances de ses animaux.
La clé du succès : la préparation des broutards à l’entrée sur l’exploitation. « Il y a quelques années, pour ne pas avoir de soucis à la mise en place des broutards, je rentrais des lots qui recevaient systématiquement un traitement préventif, c’était très pratique ». Mais avec le Plan écoantibio 2017, Marc a supprimé l’antibiotique au démarrage de l’engraissement pour adopter un protocole sanitaire mis en place avec le service vétérinaire de son groupement de producteurs. Les broutards sont vaccinés contre la grippe, vermifugés, complémentés par un produit riche en sélénium, vitamines G et E et des huiles essentielles à action respiratoire. Avec ce protocole, les broutards connaissent un démarrage plus efficace qu’auparavant qui améliore les performances des animaux de l’ordre de 70 g/j sur la durée d’engraissement.
Une quarantaine essentielle
Autre changement majeur dans le dispositif d’engraissement, les broutards qui arrivent sur l’élevage sont mis en quarantaine pour les préparer au microbisme de leur nouvel environnement, à leur nouveau logement et à leurs nouveaux congénères. Le bâtiment bien orienté (Sud-Sud Est) et bien ventilé (circulation de l’air tant sur les entrées que sur les sorties sans jamais de courants d’air) est isolé du bâtiment principal d’engraissement de 150 places. « J’ai opté pour un logement de 5 cases de 12 animaux pour faciliter la surveillance et les interventions. Mes lots d’animaux sont conçus dès leur arrivée et ils ne changent plus jusqu’à leur sortie, ça évite les stress et les blessures ». Les cases sont toutes équipées d’un abreuvoir, d’une place à l’auge et d’une grande superficie de couchage pour le bien-être des broutards de l’ordre 5,5 m²/ animal. Ils y séjournent 4 à 6 semaines pour rejoindre ensuite le bâtiment d’engraissement. Après le départ des broutards, chaque case est systématiquement nettoyée avec de l’eau à haute pression, curée, lavée et un vide sanitaire est appliqué. « Depuis la mise en place de la quarantaine il y a 18 mois, je ne suis pas intervenu sur un animal pour un problème respiratoire dans le bâtiment principal d’engraissement ».
Une contention indispensable
Tout cela ne serait pas possible sans un système de contention efficace. L’argument est simple : la sécurité de l’éleveur d’abord pour faciliter les interventions et celle des animaux ensuite. « Travailler dans de bonnes conditions, sans stress, en sécurité, c’est essentiel. Et puis bloquer des animaux avec un lasso, non merci ! » Le parc de contention, auto-construit, a été intégré dans le fond du bâtiment dédié à la quarantaine. Aidé par un technicien sur la conception, il comporte un point de rassemblement des animaux, un couloir en parois pleines et une porte de contention. « Il existe parfois des solutions toutes simples et pratiques qui sont efficaces et peu coûteuses ». Pour preuve, ce dispositif a coûté 4 200 €. A noter que certains investissements de contention peuvent être financés avec le dispositif PCAE et par la MSA sur l’amélioration des conditions de travail.
Intéressé par l’engraissement bovin ?
Nous vous proposons d’évaluer gratuitement la capacité de votre exploitation à s'engager dans un projet d’engraissement par la réalisation d’une pré-étude
Contactez-nous
Chambre d’agriculture de la Charente
Nicolas GILARDEAU - 05 45 24 49 65
nicolas.gilardeau@charente.chambagri.fr