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Les systèmes bovins viande à l'épreuve des défis : les dynamiques d'adaptation observées entre 2014 et 2021

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Le dispositif INOSYS Réseaux d’élevage a pour objectif de suivre la trajectoire collective des systèmes d’élevage fréquents en France.

200 fermes bovines allaitantes, suivies en continu de 2014 à 2021 dans le dispositif INOSYS, ont été analysées sous 4 angles d'évolution : les structures d'exploitations - les systèmes d'alimentation - les performances économiques - la viabilité économique de capital et l'endettement. Cette analyse permet de montrer l’évolution de 200 exploitations allaitantes du dispositif INOSYS entre 2014 et 2021.

Cette période est caractérisée par une succession d’aléas climatiques de plus en plus rapprochés et intenses, une évolution des règles de la PAC, des charges relativement contenues et une conjoncture de prix des animaux peu favorable comparée à 2022-2023.

Quatre thématiques d'étude ont été choisies :
 
Dynamiques d'évolution des structures d'exploitations bovines allaitantes

Il a été constaté une recomposition de la main d’œuvre avec 10% de salariat supplémentaire venant remplacer les aidants familiaux, un agrandissement des surfaces (+1.5 ha/an en moyenne) avec une stabilisation de la taille moyenne des cheptels depuis 2018.
Parallèlement, les assolements se sont diversifiés avec une légère  extensification des surfaces fourragères. La productivité des animaux a été globalement maintenue, sans changement majeur des orientations de production des exploitations.
Autant d’évolutions des structures d’exploitations observées jusqu’en 2021 qu’il sera intéressant de suivre sur la prochaine période, qui ne manque pas non plus de faits marquants depuis 2022.

Des systèmes d'alimentation bousculés par les effets du changement climatique

Jusqu'en 2020, les aléas climatiques ont contraint les éleveurs à faire évoluer leurs pratiques. Ils ont dû consacrer plus de surfaces fourragères pour alimenter leur troupeau et s’adapter à la pousse de l’herbe (+14% d’éleveurs ont recours à  l’enrubannage). La redistribution de stock en période estivale est devenue la norme en années sèches. Elle se traduit directement par une hausse de la consommation de fourrages récoltés. Chez les naisseur-engraisseurs, ceci représente aujourd’hui 2.75T de MS/UGB. Le recours à des achats complémentaires de fourrages et/ou de concentrés sont devenus plus fréquents les années les plus sèches et concernent 45% d’éleveurs supplémentaires. L’ensemble de ces changements ont pesé sur le coût du système d’alimentation.

Analyser les performances économiques des élevages bovins viande

Cette analyse approfondie de l’évolution des postes de produits et charges, en lien avec celle des résultats techniques et des éléments structurels, permet de mieux comprendre les facteurs de rentabilité économique et les composantes majeures du coût de production dans les deux types de systèmes étudiés, avec une analyse des exploitations en polyculture élevage et des exploitations spécialisées en bovins viande.
Sur la période, le coût de production, ramené au 100kg vifs produits, affiche une hausse constante depuis 2016, quel que soit le système, avec notamment +44€/100kgv pour les naisseurs.

Evaluer la transmissibilité des élevages bovins viande

Cette analyse a pour objectif de dresser un état des lieux de la santé économique, des capitaux mobilisés et de l’endettement sur les deux types d’élevages ici étudiés. Les systèmes d’élevages bovins se caractérisent par un actif de plus en plus élevé, ramené à l’unité de main d’œuvre. La reprise des exploitations est donc onéreuse, avec une rentabilité des capitaux  souvent jugée faible et engendre un retour sur investissement plus long.
La hausse du capital est portée par les composantes « cheptel » (+6%) et « parc matériel / installation » (+11%). Pour exemple, en 2021, il faut mobiliser 7.7€ d’actif pour dégager 1€ d’EBE en élevage spécialisé. La revalorisation récente du cheptel et du parc matériel va amplifier ce phénomène.

Retrouvez les fiches détaillées par thématique sur le site internet de la Chambre d’agriculture de la Charente charente.chambre-agriculture.fr

Contact en Charente : Laurie Mourichou – Tél : 05 45 84 09 28 -  laurie.mourichou@charente.chambagri.fr

Publié par le réseau INOSYS composé de l’Institut de l'Elevage et des Chambres d'Agriculture bassin Limousin.

 

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