Méteils : des itinéraires culturaux variés
Stéphane et Sylviane Rainaud du GAEC de Villechaise à Saint Maurice des Lions ont ouvert les portes de leur exploitation bovine pour échanger autour du méteil lors d’un bout de champ organisé par la Chambre d’agriculture de la Charente dans le cadre de l’action Méteil. En Agriculture Biologique depuis 2013, les exploitants cultivent 161 ha dont 11 ha de méteil récoltés principalement en grains pour l’alimentation du troupeau. « D’une année à l’autre, je ne récolte pas la même chose de mon méteil » tient à préciser Stéphane. Composé d’avoine, blé, épeautre, vesce et pois fourrager, le mélange a été semé mi-octobre et a seulement reçu 20 T de fumier/ha avant le labour. L’éleveur explique que la culture du méteil est historique sur l’exploitant, « mon père en fait depuis 1980 ».
Lise Gouaud-Lecoq, conseillère Productions végétales à la Chambre d’agriculture, explique que la parcelle de méteil est très saine, elle constate seulement la présence de quelques traces d’oïdium. La composition variée du méteil explique son constat : les différentes espèces sont plus ou moins sensibles aux maladies, ce qui empêche donc ces dernières de se développer. La densité du méteil permet également de limiter le salissement : atout très intéressant pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires sur les parcelles.
Cette année, Stéphane a implanté dans une des parcelles, une prairie composée de ray-grass hybride, trèfle violet et blanc en même temps que son semis de méteil début septembre. A ce jour, le méteil a été fauché et l’on découvre la prairie bien implantée qui pourra être pâturée ou fauchée dans quelques semaines. Cette technique permet donc une exploitation rapide de la prairie. Pour les méteils récoltés en grains, les vaches suitées pâturent les parcelles une fois la paille sortie du champ. « Le piétinement des parcelles jouent le rôle d’un faux-semis avant le labour des céréales » explique-t-il.
Le témoignage de cet exploitant permet de montrer une partie des divers itinéraires culturaux possibles après un méteil. A ce sujet, une plate-forme d’essai suivie par la Chambre d’agriculture se met en place à Ansac sur Vienne pour étudier quelles espèces peuvent être implantées derrière un méteil récolté immature.
Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le service Productions animales de la Chambre d’Agriculture au 05 45 84 09 28.